J 3 – 3 mai Mile 59,7

Vendredi 3 mai. Mount Laguna à m.59,7
La nuit a été agréable et réparatrice. Malgré l’altitude, il n’y a pas de rosée.
Le ranger qui vient visiter notre campement, en quête d’un brin de discussion, nous annonce une journée très chaude.
La priorité du matin est d’aller au magasin général de Mount Laguna pour acheter un nouveau filtre à eau. Ils n’ont que des mini Sawyer (tant pis et tant mieux ça fera l’affaire). La philosophie du PCT c’est de s’accommoder de ce qu’on trouve.

Mount Laguna store

Au passage, orgie de café et jus de fruits que l’on déguste sur le perron. Deux autre hikers (ayant fait l’AT et le CDT) bullent avec nous sans grande envie de partir.

Mavis part le premier. J’en profite pour partir aussi en solo. On en a un peu discuté ; inutile de chercher à être ensemble. Chacun doit trouver son rythme.
A 10 heures, il fait déjà 26 degrés. J’apprécie la variété de paysages en si peu de temps. La sortie de Mount Laguna se fait dans des pinèdes sur un chemin souple.

Un sous-bois dans le désert

Je retrouve Wesley, alias « Psycho ».  On marche ensemble quelques minutes puis il s’arrête. Le chemin remonte fort en plein soleil. Je suis à nouveau en terrain de prédilection.
Je vais ainsi me retrouver seul une grande partie de la journée.
Les sensations sont bonnes et j’avance vite bien qu’ayant pour objectif de limiter les premières étapes à 20 miles.
La pause déjeuner a lieu au mile 43, dans un espace pique-nique Pioneer Mail) aménagé très agréable et propice à une mini sieste. C’est aussi un lieu de ravitaillement en eau. Le groupe se reforme le temps d’une pause puis naturellement se désagrège au fur et à mesure que chacun ressent le besoin de partir. Je passerai l’après midi en solo à observer de magnifiques panoramas sur la Mason Valley.

Le chemin sillonne en pente douce à flanc de montagne. Chaleur et soleil tempérés par l’altitude et le vent qui se lève.
A 18h30, Mavis a repéré un espace un peu protégé du vent et suffisant pour 4 ou 5 tentes. Il espérait bien être rejoint L’endroit est super. Même si je peux encore marcher une heure, je sais que la prochaine section est très exposée au vent. Je m’installe pour la nuit. Arrivent bientôt Rosi puis Psycho. Non loin de là, un jeune texan a planté sa tente entre 2 buissons. Il vient nous rejoindre pour discuter.

On monte le camp

Le repas est pris en quasi commun. En gros, chacun mange sa propre nourriture, le cul sur une pierre devant sa tente. La discussion tourne autour des perspectives d’aller prendre un vrai repas, une douche, etc… Il se met à faire froid. On se brosse les dents, on se souhaite bonne nuit et on s’installe dans nos duvets.
Sales mais heureux d’être là. Il est 20 heures, le minuit du hiker.

C’est tout droit

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