Et le ciel s’est effondré. Un orage de montagne comme on le craint tous. Des éclairs tout autour en quasi simultané avec les craquements du tonnerre. Une pluie glaciale qui vous gifle sous les rafales du vent. Un grand moment de solitude qui vous transforme en animal traqué et vous oblige à vous terrer sous le moindre rocher.
Ce n’est pas faute d’avoir été averti. La nuit a été plus fraîche que d’habitude et de nombreux nuages se sont formés tout au long de la journée.

C’est d’ailleurs l’étape de la frustration. Le chemin s’est élevé plus ou moins sur les flancs des volcans Sisters sans que je puisse avoir une vue dégagée sur ces colosses coiffés de nuages orageux.


Malgré tout, cette longue étape m’a mené dans un décor lunaire jusqu’à Mackenzie Pass où j’ai eu la chance d’être pris en charge par les seuls automobilistes présents à l’observatoire. J’ai pu ainsi rejoindre le campground de la petite ville de Sisters pour y passer la nuit.


Depuis la route qui mène à Sisters, la vue sur le massif volcanique est panoramique. Et nous aurons même droit à une brève éclaircie.


Malgré la grisaille et la pluie qui redouble de vigueur, la ville se révèle accueillante avec ses nombreux commerces et son charme désuet.



Je vais jusqu’au campground (quasi en centre ville ) où je m’installe à l’emplacement réservé aux hikers/bikers. Il n’y a que deux cyclistes (trempés) qui me saluent et me souhaitent déjà bonne nuit. En effet, il est tard et je prendrai le temps demain de visiter un peu la ville (et ses restaurants en quête d’un bon breakfast). Je dîne dans la tente et ne tarde pas à trouver le sommeil, bercé par le bruit régulier de la pluie sur les parois de la tente.
