Difficile de décoller de Big Lake Youth Camp. Le breakfast est à 8 heures, généreux et calorique. Nous en aurons besoin pour affronter une météo automnale.
Le temps est frais, le plafond est bas. Même si la pluie a cessé, cette journée sera la première (depuis des mois) sans voir un rayon de soleil.

Je reste au chaud jusqu’à 11h00. J’en profite pour joindre les proches et mettre â jour le blog. Puis, après un dernier passage à la hiker box (très fournie), je quitte les lieux.
Le chemin évolue à plat sur un sol souple jusqu’à Santiam Pass. Ces 5 miles sont faciles et gourmands. Car c’est la pleine saison des myrtilles. Je ne cesse de m’arrêter pour en grappiller. Incomparable saveur des fruits offerts par la nature ! Tellement pris par cette activité, je ne verrai pas la marque au sol indiquant les 2000 miles.


Le PCT prend du relief. Il s’élève dans le brouillard en direction du Mont Jefferson. Le mauvais temps ne permet pas d’avoir une vue dégagée mais j’apprécie ce gain d’altitude.



Encore beaucoup de portions de forêt brûlée qui laissent entrevoir les nombreux lacs de la région.




A près de 7000 pieds, le chemin passe par des névés résiduels et est exposé au vent. Celui-ci vient de l’ouest et souffle fort. Je suis obligé de porter une veste et des gants pendant une grande partie de l’étape.


J’ai noté que le PCT traversait entre les Miles 2022 et 2024 une zone interdite au camping. Aussi quand je repère (Mile 2018) un emplacement totalement protégé du vent, je n’hésite pas à m’arrêter.


C’est la garantie d’une nuit tranquille (en sauvage et en solo) car il est très probable que les autres hikers choisissent de dormir à la limite de la zone protégée au Mile 2021.
De plus, le froid et l’humidité ont eu raison de moi. J’ai très envie de me blottir dans mon sac de couchage. Non sans avaler un ramen bomb (mélange de pátes et de purée) au passage.
Malgré cette météo maussade, j’ai apprécié cette journée en solitaire. Entre musique et podcasts d’émissions, je n’ai pas vu défiler les heures. L’esprit se concentre sur les sons et les odeurs. La pluie sublimant le parfum des plantes telles que la menthe, les myrtilles ou les pins. C’est un enseignement du chemin, on ne déteste rien. Il y a les journées qu’on préfère et celles qu’on se contente…d’apprécier.

