Une bonne matinée de repos où il est question de passer un peu de temps (au téléphone) avec les proches, de prendre un petit déjeuner complet et de lire la presse.
Puis je me décide à partir vers midi pour une courte étape qui va forcément satisfaire mon goût pour les parcours accidentés et les panoramas. Pour rejoindre le PCT, il faut passer sous la highway et prendre un sentier qui file dans les bois.

Le chemin va ensuite grimper pendant 7 miles. D’abord dans la fraîcheur de la forêt puis sur les crêtes rocheuses.




Quel plaisir de retrouver un paysage de montagne au relief accentué pour les jours à venir. Dans ces conditions, je ralentis l’allure (ça monte et ça descend fortement) et je fais de nombreuses pauses. Pour boire, retirer les chaussures ou tout simplement pour contempler le paysage.


Impossible d’être blasé de cette nature sauvage, de cet espace de liberté loin des routes et des villes. Plus je m’approche du terme de cette aventure, plus je prends conscience de cette immense chance de vivre tout celà.

Le regard plonge vers le bleu intense des lacs, dominés par les forêts d’epiceas et les épines de granit aux couleurs ocre. Difficile de deviner le parcours tant les montagnes semblent infranchissables. Le chemin prend le temps de contourner les vallées en serpentant sur les versants au milieu des barres rocheuses et des moraines.






Je choisis de m’arrêter dans un replat couvert d’étangs. La chaleur me faisant boire davantage, c’est la garantie de ne pas manquer d’eau pour le dîner et le petit déjeuner.



J’installe la tente sur une petite colline, pour bénéficier d’un peu d’air qui chasse ainsi les nombreux moustiques. Après seulement 15 miles, je ressens quand même les effets de la fatigue. Je vais tremper les pieds dans l’étang pour soulager les échauffements provoqués par la marche sur les pierriers. Ma dernière paire de chaussettes, pleine de trous, est en train de rendre l’âme. Il faudra que je fasse avec pendant 3 jours avant d’acheter une nouvelle paire à Skykomish ou Leavenworth.
Retour à la tente où, après quelques lignes sur Worpress, je m’endormirai rapidement aux sons de Damien Rice et de Jeff Buckley.
