Aujourd’hui c’est l’été. Le jour le plus long. La fête de la musique. Autant de repères nécessaires tant je me sens hors du temps.
En fait, c’est un rare matin où je peux me lever tard. Car le ferry qui nous amène de l’autre côté du lac ne part qu’à 9h30. Ce qui laisse assea de temps ppur prendre un petit déjeuner et compléter son ravitaillement pour 2 jours.L’embarquement sur le ferry est folklo, avec un capitaine un peu déjanté. 30 minutes de traversée pour un petit groupe de hikers et de pêcheurs de truites.


Puis un court sentier (avec quelques rivières à traverser) qui rejoint le PCT.




A nouveau, il faudra traverser des torrents sur des troncs d’arbre en travers. Avant d’entamer la montée vers Silver Pass, un col plutôt facile, dès lors qu’on sait qu’il se présente en 2 fois. En effet, il y a d’abord un premier col, puis arrivé là-haut, on découvre une nouvelle pente forte qui nous amène encore plus haut.
Dans cette partie de la Sierra, l’altitude est moyenne (entre 2500 et 3000 m) mais tout est entièrement recouvert de neige. Il est donc difficile d’imaginer que l’on puisse vivre un « trail magic » au sommet d’un Pass. Pourtant, arrivé le premier au col, je tombe sur un type qui me propose une bière fraiche et des chips. Yeah…..
Marc « UpHill » est un jeune retraité qui a fait le PCT l’an dernier. En vacances dans le coin, il a décidé de faire de courtes randonnées et d’offrir un peu de réconfort aux PCT hikers. « Je sais combien cette partie est difficile, moi-même je révais d’une bière au sommet des Pass » dit-il. S’ensuit une pause repas et une discussion avec UpHill. Il nous dit qu’on est très peu de hikers à avoir tenté la traversée de la Sierra. Il a eu des conditions totalement différentes l’an dernier (2018 année très sèche).

On quitte ce « trail angel » presque à regret pour descendre dans la vallée suivante. C’est l’occasion d’améliorer la technique de glissading.



Encore deux beaux lacs (Lake Virginia et Purple Lake) pris par les glaces. Puis, un peu à court d’énergie (entamée par le terrain de neige souple), nous remontons vite en altitude par une succession de lacets.

Arrivés à notre objectif du jour (jonction avec le Rim trail) nous trouvons l’unique lieu de campement non enneigé. Ce soir, 21 juin oblige, nous optons pour un feu de camp. C’est l’occasion idéale pour sécher les chaussures, griller les marshmallows et discuter de tout et de rien jusqu’à 22h.


3 mecs solitaires venus d’Australie, des Pays Bas et de France. Faisant cause commune pour affronter la Sierra. Et s’ouvrant un peu sur ce qui les pousse à s’engager dans ce genre d’aventure. On est dans un scénario à la « Jeremiah Johnson » ou « Into the Wild » avec des dialogues réduits à l’essentiel. Chacun apprécie la vérité de l’instant et cette impression d’une humanité transcendée par la nature sauvage qui nous entoure.

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