Jambes de coton, sac trop lourd, manque de sommeil… J’ai déjà remarqué que les journées de reprise (après un zero day) sont difficiles à gérer. Comme s’il fallait « remettre en tension » le corps et l’esprit. Ce 24 juin ne sera pas la journée la plus exaltante de cette aventure. Mais elle y a sa place, comme les autres.
Départ tardif de l’hôtel, car on a laissé dormir Psycho jusqu’à 8h00. Ça m’a permis de passer plus de temps au petit-déjeuner et de prendre des nouvelles du pays. Rejoindre le trailhead est une vraie galère, avec toutes ces routes fermées. Un type nous embarque jusqu’au domaine skiable – les pistes sont ouvertes- et nous ferons le reste à pied sur une route déserte.


Quand nous rejoignons le PCT, il y a toujours cette satisfaction de retrouver ce sentier familier et de continuer l’aventure.

Les premiers miles sont sur un terrain peu enneigé. Mais ça ne dure pas longtemps. Cette partie de la Sierra à connu des chutes de neige historiques cette année. Il en résulte, avec la fonte de ces dernières semaines, un terrain parsemé de « Sun cups » profondes. Des petits trous d’obus qui rendent la marche pénible et approximative.

Au gré de pauses régulières (ce n’est pas la grande forme), nous atteignons le col du jour « Island Pass », relativement discret et accessible. Puis nous descendons vers les rivières alimentant le Waugh Lake.


Comme pour illustrer cette journée « neutre », les deux torrents sont franchis sans aucune difficulté. Le premier grâce à un solide pont de neige, le second sur un tronc en travers.

Finalement, l’enjeu majeur sera de trouver, dans cette partie boisée et très enneigée, un espace suffisamment dégagé pour installer le campement. Chose faite après plusieurs minutes de recherche, avec pour chacun des 3 fantastiques, un terrain plat et sec.
Le fait marquant de la journée aura été de voir, à 10 mètres devant nous, un arbre tomber. Un craquement énorme, en guise d’avertissement, suivi d’une chute spectaculaire d’un arbre immense ayant vécu sa belle et rude vie montagnarde. Quelques éclats d’écorce, beaucoup de poussière, pas mal de frayeur et un enseignement: le danger est partout. Désormais, quand je choisis un emplacement pour une pause ou pour la nuit, je m’assure de la santé des conifères qui m’entourent.
« On reste dieu merci, à la merci d’un conifère » (La superbe. B.Biolay)

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