J 62 – 1er juillet. Mile 1034

Une matinée classique de reprise du trail : douche chaude (parce que c’est le luxe du hiker), petit-déjeuner de roi (avec razzia sur les creamy cheese et les fruits) et autostop. Ce matin, Cathy, championne de stand up paddle, nous amène jusqu’à la jonction. J’ai pris un abonnement pour les places à côté d’un chien puisque je me retrouve à lier connaissance avec Lolita, une pitbull affectueuse.

Cathy et Lolita

Puis Barbara, une mamie sympa qui se rend à SF nous amène jusqu’à Sonora Pass. Les 20 minutes de discussion la passionnent (elle dit avoir gagné sa journée) et elle nous fait un « big hug » avant de repartir.

Nous ne démarrons qu’à 11 heures. D’abord, en remontant en ligne de crête. J’ai l’impression que la neige ne va pas nous embêter. Le paysage laisse entrevoir de nombreuses zones sèches.

Ça fond, mais pas assez vite
Les versants au sud, c’est le top

Mais, le PCT made in snow n’a pas dit son dernier mot. Et sous les arbres, derrière les barres rocheuses, tous les versants Nord, il y a encore quantité de neige.

En traversant un névé, je m’enfonce jusqu’à la hanche, ma jambe gauche se retrouve bloquée entre deux roches volcaniques très abrasives. Plusieurs coupures et la peau arrachée sur 20 cm. La neige se colore en rose. Bien sûr, cela reste une blessure superficielle qui cicatrisera vite avec le soleil, mais c’est le genre d’incident qui peut causer une fracture.

En descendanr dans les vallées, on recommence le parcours du combattant et la course d’orientation tant les zones boisées sont très enneigées.

Sierra is not over
Hiker on ice

Ce genre de journée de reprise, c’est un mix entre l’excitation de reprendre la marche (comme une drogue addictive) et la fatigue dûe au relâchement du jour de repos. Pour autant, nous essayons de compenser la reprise tardive et marchons jusqu’à 19h30 pour trouver un emplacement sec après 17 miles.

Lumière du soir

Ce soir, il n’est pas question de philosopher sur la vie de bohème, ni d’apprécier la performance sportive du jour, mais tout simplement d’aller se « pieuter » au fond du sac de couchage et de passer une vraie nuit de sommeil pour se remettre dans le rythme.

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