Ça va un peu mieux. J’ai dévoré mes sachets de beef Jerky et les tortillas au cheddar au petit déjeuner. Pas très conventionnel mais efficace sur le plan énergétique. Et pour éviter les épisodes de soif intense d’hier, j’ai bu 2 litres ce matin. Évidemment ça multipliera les micro pauses techniques.
Montagne granitique sèche et forêts brûlées sont au menu du jour. Le chemin sort du bois et s’offre davantage de panoramas. Pour autant, il n’y a rien de sensationnel.



Je commence à sentir des douleurs aux pieds. Ils sont en train de s’habituer aux nouvelles chaussures. C’est classique (pour moi), notamment dans les descentes.

La journée passe vite. En mode solo, je ne rencontrerai que deux hikers en 12 heures de marche. Marche introspective et quasi automatique, je maintiens un rythme élevé malgré la chaleur et le terrain accidenté. Spotify est mon ami. Seuls les parterres de fleurs me tirent de mon état hypnotique.



Je ne fais quasiment pas de pause déjeuner. Normal, vu ce que j’ai avalé ce matin. En revanche, j’ai décidé de mettre à sec tous les ruisseaux de la région.

Au croisement de la highway 3 (je ne vois pas le trail magic…), il y a un campground où j’avais projeté de passer la nuit. Mais pas d’eau. Aussi, malgré la fatigue et les pieds en compote, j’entame la montée qui suit pour faire 5 miles jusqu’au prochain campement proche d’un point d’eau. A 20h50, je pose mon sac au mile 1565. A 200 mètres d’une source et sur un replat un peu à découvert (aéré, peu de moustiques). Terme d’une étape dantesque.

Après un lavage des pieds et des jambes – trop de poussière – et un repas frugal, je me glisse dans le sac de couchage et je commence à compter les moutons. Je crois bien que je me suis endormi avant le dixième.


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