5 petits miles et puis s’en va …. se reposer à Etna. Il sera temps de faire decrasser le moteur, de nettoyer la carrosserie et de refaire le plein. Sans oublier de boire quelques bières pour être au diapason des « festayres » des fêtes de Bayonne. Clin d’oeil au pays.
Le réveil au bord du lac, c’est juste magique. Toujours cette quiétude et cette lumière douce. L’impression de solitude n’est en rien angoissante Bien au contraire, le lac est caché en hauteur du chemin et à l’abri des regards. On s’y sent en sécurité.


Que dire du parcours du jour ? J’ai pris mon temps et apprécié le paysage (et oui tout arrive) plus varié que ces derniers jours.




Au croisement de la Sawyer Bar road, la première voiture qui passe s’arrête. Je pense qu’ici, le PCT est une institution et qu’aucun autostoppeur ne reste sur le carreau. Mes conducteurs (un couple sympa qui se rend « à la ville » d’Yreka) m’offrent même 2 tokens pour une bière gratuite chez Paystreak brewing.

Etna est un gros village posé au milieu de la Scott Valley. Il dispose de tout ce dont un hiker a besoin: quelques hôtels et restaurants, une boulangerie, une brasserie, un general store, un supermarché, un bureau de poste, une piscine extérieure (accessible gratuitement) et un petit parc municipal autorisant le camping aux PCT hikers. Ce dernier dispose de sanitaires, douche (5$), tables, station de recharge et wifi ouvert. Que demander de plus ?
Au general store, j’achète deux barquettes de fraises et un soda puis m’installe dehors à l’ombre pour manger. Je retrouve « Savage beast » Jessica en train de ranger son réapprovisionnement dans son sac. Elle est arrivée une heure avant moi et compte repartir ce soir. Il y a aussi Mejicano, que je vois pour la première fois, un mexicain parti le 7 avril. Nous discutons et partageons notre apéro insolite – les fraises ont du succès – avant d’aller manger un hamburger au resto voisin. Sans oublier d’utiliser les jetons pour une bière gratuite.

L’après-midi est vrai moment de détente au parc. Ma tente installée à l’ombre, je prends une douche, lave quelques vêtements et profite du wifi pour passer quelques appels. Puis entre deux posts sur le blog et quelques photos des biches peu effarouchées qui se baladent, je fais une sieste.



En fin d’après-midi, je salue Jessica et Mejicano qui repartent sur le PCT, puis me balade dans Etna avant d’opter pour le resto du soir.




Je choisis de dîner dans la superbe brasserie-distillerie Denny BarCo pour une vraie pizza au feu de bois. Beaucoup de clients ce vendredi soir et une ambiance à la fois classe et chaleureuse. Je m’offre même un cocktail en guise de dessert. On est loin du quotidien du PCT hiker, mais il faut aussi ce genre de moments pour tenir sur la durée de l’aventure.



En sortant du restaurant, je constate que l’air du soir est saturé de fumée. Cette brume provient d’un feu de forêt qui sévit depuis 2 jours dans le sud Oregon. Le PCT qui passe plus à l’ouest n’a pas été fermé. Mais il faudra composer avec cet air enfumé.

Quelques messages à Psycho qui est sans doute 1/2 journée derrière moi, un dernier tour sur le blog, puis c’est l’extinction des feux. Une journée vraiment relaxante.


Ah zut. Je pensais qu’avec toute cette neige les incendies seraient calmés cette année. Donc non ?
Il y en a beaucoup moins que les années précédentes. Mais avec le retour des fortes chaleurs, nous ne sommes pas à l’abri de quelques PCT closures.
Bonjour Viggo. 90 jours que je lis votre périple et je trouve enfin le temps de vous laisser un petit mot et des encouragements. L’article 87bis est le premier qui parle réellement du fond de cette quête que vous avez entreprise… Vous nous (ma moitié et moi-même) faites rêver et nous sommes impatients de vivre la suite par procuration… Bon courage et bonjour du Sud Ouest puisque nous y résidons aussi.
Merci Christophe. Ces mots chaleureux sont autant d’encouragements â poursuivre cette (folle) aventure.