Journée tranquille et paresseuse. Il fait de plus en plus chaud, notamment pendant cette longue descente vers Seiad Valley. Aussi, j’ai multiplié les pauses baignade et rafraîchissement.
A part la visite nocturne du harem de Mr Cerf, j’ai plutôt passé une bonne nuit. L’altitude moyenne et la proximité du ruisseau ont fait baissé la température à un niveau très supportable. Mon petit coin de verdure à plutôt fière allure dans la lumière du matin.


D’ailleurs, c’est tout le paysage environnant qui semble mis en valeur par les premiers rayons du soleil. Comme le PCT reste encore en hauteur pendant 8 miles, il offre des panoramas sur la vallée encore embrumée et les rochers de marbre.


Je fais ma première halte rafraîchissement au bord d’un lac aux reflets verts, Paradise Lake. L’endroit est superbe et propice à la baignade. Mais je me contente de tremper (et laver) les jambes.

Quelques minutes plus tard, je croise les uniques randonneurs du jour, un père et sa fille qui parcourent une section du PCT à cheval. Ils font cela chaque année depuis 4 ans, en cavaliers émérites (la jeune fille a 15 ans est championne de jumping du Montana). La complicité père-fille est tout aussi touchante que la relation de confiance qu’ils ont avec les chevaux. Car certains passages en corniche sont périlleux.


Je m’arrête régulièrement pour remplir les bouteilles. Parfois dans des conditions compliquées. Ainsi, ayant posé mon sac à l’ombre d’un grand cèdre, je fais les quelques mètres qui mènent à Buckhorn Spring, une source littéralement colonisée par des centaines de guêpes. Mais quand la soif est là, on court le risque. Au final, je remplis la poche de 2 litres, le corps couvert de guêpes, sans la moindre piqûre.


A partir du Mile 1632, le PCT se met à perdre beaucoup d’altitude. En forêt, il sillonne dans les buissons. Il faut user des bâtons de marche pour écarter la dense végétation qui recouvre le sentier. Il y règne une chaleur moite et suffocante. Un paradis pour les moustiques. Mais aussi une invitation permanente à grappiller de nombreuses baies (fraises des bois, framboises, groseilles et thimbleberries).


Je me gave de ces fruits frais pendant toute la descente. Puis, au premier pont sur Grider Creek (Le PCT va suivre cette rivière sur toute la dernière partie), je m’offre un arrêt baignade d’une heure dans l’eau claire.


Après plusieurs petits ponts sur la rivière, j’atteins vers 19h00 un campground très basique (deux tables et quelques emplacements au bord de l’eau) proche d’une route forestière qui rejoint Seiad Valley.

Je choisis de dormir ici. Il me restera ainsi 6,5 miles à parcourir demain matin pour me ravitailler et prendre un gros petit déjeuner au Seiad Valley Café, connu sur le PCT pour son « pancake challenge ».
Il n’y a qu’un seul autre hiker au campground. Un retraité de Sacramento qui randonne deux semaines sur le PCT. Nous partageons notre repas à la même table et discutons un peu. Puis c’est le minuit du hiker (21 h) pour chacun.

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