Et pourquoi pas ?

Mark

Mi rêve – mi obsession. C’était LE projet de l’année 2019 …

Marcher 4 270 km pendant 5 mois, du Mexique au Canada. De Campo à Manning Park, en passant par les déserts du Sud Californien, les cols enneigés de la Sierra Nevada, les forêts de l’Oregon et les montagnes de la Cascade Range.

A quoi ça sert ? A rien, mais c’est sur ma liste*.

“I haven’t been everywhere, but it’s on my list.” – Susan Sontag

Car parmi les choses inutiles – et donc essentielles – que je souhaitais faire avant … qu’il ne soit trop tard, il y avait le PCT.

Le PCT (Pacific Crest Trail) est un itinéraire de randonnée qui traverse principalement des milieux sauvages préservés. L’éloignement des habitats, la distance et la topographie en ont fait un sentier « mythique » qui offre à ceux qui entreprennent de le parcourir les garanties d’une parenthèse enchantée, d’une aventure extraordinaire ou d’un défi personnel. Escalader les 4 421 m du Mont Whitney, dormir « in the middle of nowhere », user plusieurs paires de chaussures, éprouver à l’extrême le froid et la chaleur, la faim et la soif, l’enthousiasme et la lassitude, la peur et la sérénité.

C’est un peu plus que les 10 000 pas par jour recommandés par les médecins pour maintenir la forme. C’est beaucoup plus que tout ce que j’avais fait jusqu’ici 😉

Eté 2018, notes pour plus tard: même si j’ai l’expérience de randonnées au long cours (le Camino de Santiago, la traversée des Pyrénées par les GR10 et GR11, la Via Alpina, le chemin de Stevenson, le GR20 en Corse, … ) et quelques reliquats d’une condition physique formatée sur les terrains de rugby puis le macadam des marathons. Même si j’ai lu avec curiosité les récits des « thru-hickers » français qui m’ont précédé sur le PCT, même si je m’y prépare mentalement et matériellement depuis quelques mois, je ne sais pas ce qui m’attend. Et c’est tant mieux.

Mon objectif était de m’offrir un interlude de 5 mois et de « boucler » cette petite escapade, entre Mai et Septembre 2019, en marchant en moyenne 24 miles pas jour (soit 39 km) .

Arriver au bout. Apprécier chaque moment. Les bons et les moins bons.

Il y aurait peut-être les orages, les brûlures du soleil, les tempêtes de neige, les moustiques, les scorpions, les serpents à sonnettes, les pumas et les ours. Il y aurait peut-être le manque et l’ennui. Il y aurait peut-être des égarements. Mais se perdre c’est aussi se retrouver.

Alors pourquoi pas ?

24miles Viggo Stefan sur le senrier
Entrainement hivernal sur le Sentier des Douaniers

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